Et si Pourgues partait en vacances ?

Quoi ? Mais qu’est-ce qu’ils vont encore nous raconter, ces bougres ? Ils sont vraiment partis en vacances ? Eh oui ! Pour la première fois depuis huit ans.

Pourgues, c’est d’abord un lieu de vie, de travail, de projets partagés… mais aussi un lieu de vacances et de formation pour les curieux de notre écosystème.

Mais Pourgues, existerait-il sans Pourgues ? Sans sa bâtisse charismatique, ses potagers aux couleurs vivifiantes, le bruit des débroussailleuses et des brouettes en pleine action, ou encore ses collines offrant une vue magique sur les Pyrénées — et nous aidant parfois à prendre de la hauteur (ou pas…) ?

On a eu envie de tester.

Une idée un peu folle

L’idée a germé lors d’un traditionnel petit déjeuner bruyant de bons sentiments dans la salle à manger — ce moment où les tasses s’entrechoquent, où le grille-pain frôle le burn-out, et où la créativité collective s’emballe au service de nos rêves les plus fous.

« On n’a pas vu passer l’hiver, alors qu’on s’était promis de faire moins mais mieux… »
« Les travaux des chambres sont-ils bientôt terminés ? La saison approche à grands pas. »
« Et le four, on a trouvé une solution ? »
« L’ambiance n’est-elle pas un peu lourde avec tous ces changements ? »
« STOP, les amis, on n’aurait pas juste besoin de vacances… tous ensemble ? »

En deux temps, trois mouvements, le lieu est choisi. Une villageoise propose les chambres d’hôtes Beltzenia gérées par Manuel, son père au Pays Basque, qui se ferait un plaisir d’accueillir les amis de sa fille. Marion vérifie le calendrier : ce sera du 12 au 16 mai.

L’idée saugrenue mijote encore un peu, comme le thym dans l’eau chaude qui chasse nos derniers virus de l’automne. Puis, le plan se concrétise : le 12 mai, nous voilà partis en vacances — 21 adultes, 8 enfants, 3 chiens, presque toute la tribu.

Une semaine pour être

Arrivés sur place, nous sommes émerveillés par la beauté du lieu : bâtisses en pleine nature, rosiers, arbres, chevaux et poneys aux robes variées, cuisine extérieure, piscine, table de ping-pong, et cette odeur iodée de l’océan à quelques kilomètres à peine. La météo s’annonce pluvieuse… mais on mise sur la joie d’être ensemble pour faire venir le soleil. 

Les premiers jours sont un peu déroutants, comme si un besoin d'adaptation s'imposait et avec lui ce sentiment étrange de ne plus vraiment se connaître hors de Pourgues et de ses activités effrénés. Chacun retrouve sa place, en se répétant que cette semaine, il n’est pas question de FAIRE (enfin, pas trop…) mais d’ÊTRE.

Rapidement, le naturel revient : un planning cuisine-vaisselle s’organise, les activités se multiplient, la fluidité s’installe. Les journées sont à la fois longues et courtes, mais riches, et chacun y trouve son compte : balade au marché, pique-nique sur la plage, surf et bodyboard pour les plus téméraires, château de sable, randonnée, coloriage, papotage, Times Up endiablé, jeux de société à rallonge, découverte de la pelote basque…
Tout cela sous un déluge de sourires et de fou-rires, avec un soleil qui s’est finalement montré plus souvent qu’annoncé. La météo capricieuse a simplement reflété ce que nous vivons à Pourgues et dans la vie : imprévisible, changeante, riche.

On ne va pas se mentir, on s’est fait sacrément plaisir.

Et parce que goûter à la culture locale est une évidence, on n’a pas lésiné sur la somptueuse paëlla préparée par Manuel, ni sur le gâteau basque…

Un lien qui va bien au delà d'un lieu

Nous sommes revenus nourris — au sens propre comme au figuré — et avec la réponse à notre question : Pourgues existe bien hors Pourgues.

Pourgues n’est pas qu’un lieu, c’est une tribu d’humains un peu fous qui croient au lien. Un lien humain, mouvant, vivant. Qui résiste aux kilomètres, à la pluie, aux doutes. Ce lien magique et unique, porté par la conviction qu’on peut vivre mieux ensemble, dans la simplicité et l’abondance, dans le plaisir qui se danse et la vérité qui se chante. Quelle p***** de chance !

On pensait partir de Pourgues… On est juste revenus encore plus Pourgues !

Un grand merci à Manuel, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible : Eskerrik asko !

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Un printemps pas comme les autres…