Mener une réunion à Pourgues
L’art de ne pas s’ennuyer tout en avançant ensemble
Tu te souviens des réunions en entreprise ?
Celles où tu t’installes avec ton café en soupirant intérieurement, prêt pour deux heures de palabres, de débats inutiles et de gens qui parlent plus fort pour avoir raison ?
Ici, à Pourgues, c’est... comment dire… autre chose.
Chez nous, une réunion n’est pas une case à cocher dans le planning.
C’est un espace vivant, une respiration du collectif, un moment pour s’aligner, poser les mains sur le projet et regarder ensemble où on en est.
Pas de salle froide ni de chaises alignées. On se retrouve en cercle, pieds nus, sur un tapis, à l’ombre d’un barnum ou dans notre grande salle en bois.
Il y a parfois des feuilles au sol, des cartes à piocher, un bâton de parole… mais surtout, il y a des humains. Entiers.
Et ce qui change tout, c’est notre manière de parler.
On apprend à discerner :
– Est-ce que je parle pour moi ?
– Pour le groupe ?
– Pour le projet ?
Et parfois… on choisit de se taire, parce que ce n’est pas le bon moment, ou que ce n’est pas utile.
On n’essaie pas de convaincre à tout prix.
On ne cherche pas à gagner un débat.
On considère les autres, même (et surtout) quand on n’est pas d’accord.
Parce que convaincre, c’est souvent écraser. Et coopérer, c’est s’écouter.
On parle avec notre vérité, sans l’imposer.
On écoute pour comprendre, pas pour répondre.
On met les tensions sur la table, sans jugement. Et on rit, parce que l’humour est un excellent médiateur.
Oui, nos réunions sont parfois lentes, parfois intenses, parfois inconfortables.
Mais elles sont vivantes. Authentiques.
On ne cherche pas la performance, on cherche la justesse.
Pas la domination, mais l’accord subtil entre les besoins de chacun et le cap collectif.
On pourrait aller plus vite. On préfère aller plus vrai.
Alors oui, ça demande du courage. De l’humilité. Une sacrée dose de vulnérabilité.
Mais c’est là qu’on construit du solide.
Et si demain, les réunions ressemblaient plus à ça qu’à une guerre d’égo sous néon ?
Peut-être qu’on bosserait autrement. Peut-être qu’on vivrait autrement.
En tout cas, ici à Pourgues, c’est déjà le cas.
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